close
background
Photo Sylvain Caro

Stage-Atelier

Atelier de sensibilisation Langue des Signes françaises

Autour de Goupil

En lien avec le spectacle Goupil - Les compagnons de Pierre Ménard 

 

“La Langue des Signes est pour moi une seconde langue. Enfant de parents sourds, je la pratique depuis le plus jeune âge, ébauchant mes premiers signes en même temps que je balbutiais mes premiers mots. Cette langue gestuelle qui, aujourd’hui, émerveille de plus en plus de gens, n’a pas toujours fasciné. Je me souviens de tous ces voyageurs aux gros yeux lorsque, petite, je signais (i.e. « parlais avec mes mains ») avec ma mère dans le métro. Interdite dans les écoles pour sourds de 1880 à 1977, la Langue des Signes Française (LSF) (car elle n’est pas internationale, contrairement aux idées reçues) n’a commencé à susciter l’intérêt des linguistes puis du public qu’il y a 20 ou 30 ans.

Aujourd’hui, cette langue vient à peine d’être reconnue comme langue à part entière, grâce aux revendications de la communauté sourde ! Pour ma part, je suis comme le grand public : je ne me suis rendue compte de l’intérêt de cette langue que tardivement, grâce à la pratique théâtrale et à l’enseignement.”

Isabelle Florido

Déroulé :

- Exposé-conté, par Isabelle, de l’histoire de la Langue des Signes Suivant le fil de l’histoire de ses parents, tous deux sourds, Isabelle raconte en fait celle de sa langue maternelle : la Langue des Signes. Il se trouve que sa mère est née sourde dans une famille de sourds, et que son père est devenu sourd, à l’âge d’1 an et demi, dans une famille d’« entendants ». Deux parcours de la surdité complètement différents, même s’ils se rejoindront, pour deux approches de l’univers Sourd. Seront abordés les thèmes de la non-universalité de la Langue des Signes, ses spécificités, et finalement de tout ce qui fait d’elles (les langues des signes) des langues à part entière.

- Apprentissage sous forme de jeu de l’alphabet de la LSF Comment créer/choisir un nom signé ? Puis à une mise en pratique, elle aussi ludique, avec une chanson en LSF, créée par la Compagnie, extraite d’un des Contes dits du bout des doigts.