Quatre ans durant, Dominique Blanc, actrice fétiche de Patrice Chéreau, a tourné ce « seule en scène » dans le monde entier. Elle y était habitée par le texte de Marguerite Duras, paru en 1985, qui s’y remémore la déportation de son mari Robert Antelme, l’attente insoutenable, le retour des camps en 1945. À l’époque, le metteur en scène du Théâtre des Amandiers avait inscrit les mots tendus de ce texte si douloureux dans une mise en scène au cordeau : une table, des chaises et la présence irradiante de la comédienne. Quinze ans plus tard, la désormais pensionnaire de la Comédie-Française et le chorégraphe Thierry Thieû Niang – qui avait mis La Douleur dans les mains de Chéreau – reprennent la pièce sans quasi rien y changer. L’intensité demeure, dans la gestuelle si précise, dans cette diction acérée, disséquant la douleur dans ses plus infimes variations. Magistral !

Dans la presse : 

"Dominique Blanc a décidé qu’elle jouerait toute sa vie la Douleur, de Marguerite Duras, texte monté et mis en scène par Patrice Chéreau, dont la première représentation a eu lieu «dans un petit théâtre irrésistible de 300places»,au festival de Gérone, en Espagne, en novembre2008. Toute sa vie ? «Oui.»«A la manière de la Cantatrice Chauve, jouée dans un même théâtre, avec la même mise en scène, à la Huchette, à Paris, sans interruption, depuis la première le 16 février 1957 ?» Dominique Blanc s’amuse de l’analogie, mais «non, pas du tout». Car ce qui lui plaît infiniment, c’est de faire voyager le texte, sur toutes les scènes possibles, des plus modestes aux plus imposantes, dans toutes les villes et villages imaginables, et partout dans le monde, puisque, «et c’est une surprise»,la tournée est mondiale.
Libération - Anne Diatkine - 8 mai 2010

"[...] L’interprétation sensible de Dominique Blanc sert intensément la morale d’une écriture et sa posture d’élégance. Cette attente d’un retour ardemment désiré fraye avec les langueurs d’une complainte devant laquelle on ne peut que s’incliner"
La Terrasse - Véronique Hotte - 6 décembre 2008

"La Douleur est un cri déchirant à l’amour de la vie. Envers et contre tous. Contre l’horreur nazie. Contre l’atrocité ordinaire. Contre nous aussi." 

Télérama - Fabienne Pascaud - 10 décembre 2008