C’est gris un parloir de prison, impersonnel et froid. Il se joue pourtant là des paroles intimes, des silences puissants. Delphine Hecquet, autrice et metteuse en scène, l’a bien compris en plaçant à nouveau, après Balakat, sa pièce Parloir dans ce lieu si particulier.
Constance (Mathilde Viseux), 19 ans, y rend visite à sa mère (Marie Bunel), condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari, après des années de violences quotidiennes inouïes. Leurs échanges fragiles, émus, tentent de reconstruire leurs vies en morceaux. Car comment se parler après ça ? Comment être à la fois victime et criminelle ? Comment comprendre ce qui s’est joué pendant des années, a posteriori ? Sur le plateau tournant, délimité par un mur de béton, la parole des deux femmes se fait entendre sous tous les angles, avec une dignité et une émotion tendues. Depuis cet écrin carcéral âpre, Delphine Hecquet s’empare de la mécanique des violences conjugales avec une infinie délicatesse.

Dans la presse : 

"Dans une pièce délicate et puissante Delphine Hecquet retisse la parole entre une femme condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent et sa fille."
L'Humanité - Marina Da Silva - 28 mars 2022

"L’autrice et metteure en scène Delphine Hecquet est fascinée par les manques et les pouvoirs de la parole. Parloir croise les deux thématiques autour des rendez-vous entre une fille et sa mère détenue."
La Terrasse - Éric Demey - 21 février 2022

"Sur le plateau, Marie Bunel (la mère) et Mathilde Viseux (la fille) sont d’une pudeur exemplaire. L’écoute bienveillante dont elles font preuve pour surmonter cette tragédie, hélas banale, est une leçon d’intelligence et de sensibilité."
Sceneweb.fr - Igor Hansen-Love - 29 mars 2022

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Rencontre à l'issue de la représentation