Sarāb, le mirage en langue arabe. On se laissera volontiers faire par les apparitions nées de cette fusion. C’est fou ce qu’il se joue de musiques dans ce sextet. Menée par la voix, envoûtante et franco-syrienne, de Climène Zarkan, et la guitare de Baptiste Ferrandis, la musique se la joue volubile. Sarāb prend soin, aussi, d’emporter son monde dans une joie personnelle, teintée de jazz actuel, d’électro dancefloor et de traditions anciennes de la musique du Proche et Moyen-Orient. Sarāb, c’est un allstars, au savoir-faire incontestable, lancée dans le tissage de dentelles sonores au plaisir contagieux. Un mirage. Mais ce qui est loin d’être fantoche, en revanche, c’est la puissance des échanges entre les musicien·nes, la force des inspirations étoilées prises au rock et au bassin de la Méditerranée. Quant au vôtre, de bassin, il devrait subir quelques secousses du genre plus qu’agréables.