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Sylvain Creuzevault

L’Esthétique de la résistance
« C’est un travail gigantesque qu’a fait Peter Weiss, presque inimaginable, c’est une arborescence folle dans l’Histoire politique, mais aussi dans l’Histoire de l’art. Ce livre est une grande étendue de temps, il y est question des rapports entre art et politique à partir du début du 20e siècle, à partir des avant-gardes artistiques. » 
Sylvain Creuzevault

Après l’exploration de l’histoire des relations sociales au 19e siècle dans Banquet Capital et à travers un cycle de créations consacré à Dostoïevski – Les Démons, Le Grand Inquisiteur, Les Frères Karamazov - Sylvain Creuzevault poursuit ce fil au 20e siècle à partir du roman monde de Peter Weiss : L’Esthétique de la résistance. Visiter la résistance allemande sous le régime nazi, c’est aussi scruter son exact pendant : le fascisme – ses figures, les constructions de sa pensée dans Edelweiss (France Fascisme) présenté la saison dernière. Avec l’Esthétique de la résistance, Sylvain Creuzevault condense le roman épique de Weiss et parvient, avec une limpidité remarquable, à nous emmener dans cette odyssée. Deux ans de travail avec les élèves du groupe 47 de l’école du Théâtre National de Strasbourg et des acteurs et actrices de sa compagnie ont donné lieu à une première création. Nous présentons une nouvelle version du spectacle, recréé et adapté avec sa compagnie.



Sylvain Creuzevault
Né en 1982, cofondateur du groupe d’ores et déjà, Sylvain Creuzevault fait ses débuts de metteur en scène en 2003 avec Les Mains bleues de Larry Tremblay, puis monte en 2005 Visage de feu de Marius von Mayenburg. À l’Odéon, il participe à la création de Fœtus dans le cadre du Festival Berthier ’06, puis monte Baal de Brecht (2006). L’année suivante, il monte Le Père Tralalère au Théâtre-Studio d’Alfortville (2007), repris à La Colline, où Sylvain Creuzevault crée également Notre terreur (2009). Se suivent, dans le cadre du Festival d’Automne, Le Capital et son Singe (2014) et Angelus Novus AntiFaust (2016), créé au TNS. Depuis 2016, il est installé à Eymoutiers, en Haute-Vienne, où il transforme d’anciens abattoirs en lieu de théâtre avec le groupe Ajedtes Erod. Artiste associé à l’Empreinte, Scène nationale Brive-Tulle depuis 2018, il consacre un cycle à Dostoïevski, avec Les Démons en 2018, Le Grand Inquisiteur en 2020 et Les Frères Karamazov en 2021.